L'itinéraire jusqu'au lieu de travail : ce qu'il faut savoir

Pour se rendre sur leur lieu de travail, les salariés empruntent le même trajet, qui peut parfois être long. L'itinéraire jusqu'au lieu de travail, qui varie d'un salarié à un autre, doit-il avoir des limites ? Si ce trajet est trop long, les entreprises peuvent-elles mettre en place des solutions ? Dans cet article, nous allons vous révéler tout ce qu'il y a à savoir autour de l'itinéraire entre le domicile et le lieu de travail, ses potentielles conséquences, la possible gestion de l'entreprise et ce que vous pouvez tirer de ce trajet.

Quelques chiffres sur l'itinéraire jusqu'au lieu de travail

Selon les statistiques de l'entité gouvernementale Dares, le temps de trajet domicile-travail-domicile prend en moyenne 50 minutes par jour. Ce chiffre peut varier fortement selon que le déplacement a lieu en région parisienne ou dans le reste de la France. Pendant les semaines avec du temps de travail plus bas (demi-journées, par exemple), les temps de trajet sont moindres.

La Dares précise que 29 % des travailleurs font plus d'un aller-retour par jour entre leur domicile et leur lieu de travail, notamment ceux qui bénéficient d'une longue pause déjeuner.

Enfin, 74 % des travailleurs se déplacent en voiture, contre 11 % en transports en commun. Ce chiffre est également à contextualiser selon la région. La voiture est plus empruntée pour les horaires décalés, tandis que les transports en commun sont privilégiés aux heures de pointe pour éviter les bouchons sur la route.

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Existe-il un temps de trajet idéal entre le domicile et le travail ?

Il n'existe pas de temps de trajet idéal entre la maison et le lieu de travail. De plus, un temps de trajet très court est moins envisageable pour les habitants de la région parisienne que pour ceux vivant dans des régions plus petites. Mais selon une enquête Paris Workplaces SFL menée par IFOP et publiée en mai 2018, les temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail excédant une heure auraient un impact négatif sur les travailleurs, leur santé physique et mentale. Et ce, quel que soit le mode de transport.

En effet, l'étude précise que de longs moments dans les transports en commun jouent sur le moral, notamment à cause de l'inconfort des heures de pointe (moins de place, moins de possibilité de s'asseoir, voire un éventuel sentiment d'insécurité). Pour les trajets en voiture, c'est la facture de carburant qui inquiète les automobilistes, selon l'étude.

Enfin, les travailleurs longtemps sur la route peuvent avoir moins tendance à arriver en avance ou repartir après leurs horaires de travail, ce qui leur fait passer moins de temps avec leurs collègues. Ainsi, les relations sur le lieu de travail peuvent en pâtir.

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Le temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail peut-il être considéré comme du temps de travail ?

Tout déplacement qui a lieu dans le cadre d'une mission de travail est considéré comme du temps de travail, donc rémunéré. En effet, selon l'article L.3121-1 du Code du travail, le temps de travail se définit comme "le temps pendant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur et se conforme à ses directives sans pouvoir vaquer librement à des occupations personnelles". Ce qui n'est pas le cas du temps de trajet domicile-travail. Ainsi, si le temps de travail effectif est un temps consacré par un employé pour exécuter ses tâches contre une rémunération, le temps de trajet entre le domicile et le lieu de travail n'est pas rémunéré, car il n'est pas considéré comme du temps de travail effectif par le Code du travail.

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Quelles sont les solutions envisageables pour les entreprises face aux frais du temps de trajet domicile-travail ?

Il existe trois solutions majeures pour les entreprises :

• le forfait mobilités durables, qui leur permet d'octroyer une indemnité exonérée de cotisations aux employés se déplaçant avec des moyens de transport de type vélo, transports publics, covoiturage ou autres services de mobilité partagée ;

• la prime de transport : l'entreprise participe aux frais de carburant ou aux frais d'alimentation de véhicules électriques ou hybrides rechargeables. Pour cela, les salariés doivent vivre ou travailler hors de l'Île-de-France et d'un périmètre de transports urbains et doivent avoir des horaires de travail ne correspondant pas à un mode de transport collectif ;

• le remboursement des indemnités kilométriques, pour les salariés devant se déplacer à des horaires particuliers ou en cas d'absence de transports collectifs. Pour cela, les salariés doivent indiquer leur mode de transport, le nombre de trajets par mois, la puissance du véhicule et la distance entre leur lieu de résidence et leur lieu de travail.

Quelques conseils pour s'occuper durant un temps de trajet trop long

Les conseils suivants sont valables principalement pour les personnes empruntant les transports en commun, même s'ils peuvent s'adapter aux automobilistes :

• travailler : vous pouvez exécuter les tâches que vous repoussez régulièrement ou établir une to-do list, voir où en sont vos projets ou encore faire une veille secteur sur votre téléphone ;

• trier ses mails : le temps dans les transports est l'occasion de hiérarchiser ses mails. Selon une étude Adobe publiée en août 2015, les cadres recevraient en moyenne 88 mails par jour et passeraient 5 heures par jour dans leur messagerie électronique. Trier ses mails pendant 1h de transport, c'est 1h de gagnée au travail ;

• lire : vous pouvez vous enrichir l'esprit en lisant un livre, une revue ou un article de presse. Le temps peut passer plus vite et vous pourrez apprendre des choses.

Enfin, vous pouvez aussi apprendre une nouvelle langue. En plus de l'aspect passe-temps, cela pourrait se transformer en une vraie compétence supplémentaire pour votre travail. Pendant votre temps de trajet, vous pouvez apprendre une liste de mots, lire un livre, écouter des livres audios ou télécharger une application linguistique, de type Babbel ou Duolingo.

Voilà tout ce que vous devez savoir sur l'itinéraire entre votre domicile et votre lieu de travail, comment s'occuper pendant ce temps de trajet, que peut faire l'entreprise pour vous aider à amortir les frais, d'autant plus que ce temps n'est pas considéré comme du temps de travail. La gestion et l'impact de ce temps de trajet ne sont pas les mêmes selon la région de résidence et il est tout à fait possible de choisir son domicile en fonction de ces critères.

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